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Le Fashion Pact : un partenariat écologique qui prend de l’ampleur

Récemment, plusieurs grandes enseignes de mode se sont engagées dans la préservation de l’environnement à travers la signature de l’accord du « Fashion Pact ». Jusqu’où l’industrie de la mode pollue-t-elle l’univers ? Quelles mesures prévoit-elle de respecter ? Tout de suite les détails.

L’industrie de la mode : une filière très polluante

Après l’industrie pétrolière, l’univers de la mode a toujours été mal vu par les écologistes, d’où ce soudain engagement pour la nature et l’environnement. Plus d’une trentaine de marques de mode sont déjà signataires et il ne s’agit pas de n’importe qui, ce sont les géants comme Nike, Adidas, Prada, etc. Les grandes marques de produits de luxe se sont aussi engagées, entre autres Yves Saint-Laurent, Hermès, Channel…

Ces géants de la mode se sont réunis afin de limiter les impacts de leur activité sur l’environnement et le climat. En effet, une enseigne de mode, c’est toute une chaine d’industrie polluante, depuis la collecte des matières premières jusqu’à l’étalage des produits dans les magasins. L’utilisation du plastique est assez courante pendant toute la chaîne de production jusqu’à la vente du produit fini.
Dans le détail, le secteur est responsable de :

  • 10% des émissions de carbone dans le monde ;
  • 20% des rejets d’eaux usées dans les océans ;
  • 22% des pesticides utilisés ;
  • 35% des rejets de microplastiques (toujours dans les océans).

En quoi les marques s’engagent-elles en signant le « Fashion Pact » ?

La mode est l’un des secteurs les plus polluants de la planète à travers les déchets et eaux polluées émanant des grandes usines implantées dans les quatre coins du globe. Désireux d’améliorer le sort de la planète, les marques de mode se sont regroupés et se sont engagés à limiter cette pollution à grande échelle en signant le Fashion Pact. Certaines initiatives ont déjà été prises comme l’élimination progressive du plastique à usage unique.
Le Fashion Pact a une vision ambitieuse sur le long terme. D’ici 30 ans, les signataires se sont donné pour objectifs :

  • La diminution à zéro des émissions de gaz à effet de serre ;
  • L’utilisation d’énergie renouvelable ;
  • La restauration de la biodiversité ;
  • La protection des océans ;
  • Le maintien du réchauffement climatique sous un certain seuil.

Le Fashion Pact aura-t-il vraiment un impact sur l’environnement ?

L’engagement des géants de la mode dans la protection de l’environnement constitue déjà un grand pas pour l’humanité et ce geste est à féliciter. Cette prise de conscience collective devrait toutefois toucher d’autres secteurs industriels aussi polluants que les usines de fabrication des articles de mode.
En revanche, beaucoup de personnes se demandent si le Fashion Pact ne cacherait-il pas un faux problème. En effet, la surproduction a un impact sur l’environnement. Tous les ans, des tonnes de vêtements sont détruites parce que les marques produisent beaucoup plus qu’il n’en faut. Ne serait-il donc pas plus responsable de produire moins, mais de façon durable afin d’éviter cette surproduction ?
Même si le Fashion Pact est une grande première en matière de démarches de préservation de la planète, il peut cacher des failles. On peut toutefois espérer certaines modifications et améliorations au niveau de cette feuille de route lors de la prochaine réunion du G7. Concrètement, aucune sanction n’a été évoquée pour les membres engagés qui enfreignent les règles. Pour le moment, rien n’oblige une enseigne à respecter à la lettre les accords du « Fashion Pact ».

Photos : alliancecommerce.org, la-croix.com